mardi 17 février 2009
Après notre arrivée au mouillage dans la baie de SAMANA, nous rangeons le bateau et le petit déjeuner pris, nous allons nous coucher afin de nous reposer. Il faut savoir, que dans ces conditions de navigation très inconfortables, nous n’avons pas mangé depuis lundi soir et avons passé la nuit blanche, car impossible de se reposer dans notre cabine à l’avant du bateau sans se retrouver au bas du lit dans une ruade de Na Maka sur les vagues. De même, dormir dans le carré n’est pas plus confortable, si ce n’est que moi j’arrive à m’allonger quelques dizaines de minutes par terre de temps à autres.
Nous avons quand même la visite en barque d’un représentant des autorités portuaires qui veut que nous descendions faire les formalités d’entrée, mais je lui explique que nous sommes fatigués, que nous partons nous coucher et que nous viendrons les voir demain matin. Devant notre détermination, il n’insiste que très peu et nous souhaite bonne nuit, à 4H de l’après midi.
mercredi 18 février 2009
Très profitable nuit de sommeil, car couchés à de bonne heure, nous nous réveillons ce matin à 7H et avons dormis d’un trait.
Un gros petit déjeuner est englouti avec plaisir en nous imprégnant du paysage alentour et avec beaucoup de soleil déjà, car hier après midi, nous sommes arrivés sous la pluie qui est tombée jusqu’à ce que l’on s’endorme.
Vers 10H, nous descendons à terre et retrouvons notre interlocuteur d’hier qui nous accueille et nous accompagne auprès des différentes autorités afin de faire les formalités d’entrée dans un pays, opération traditionnelle pour nous navigateurs.
nous commençons par les autorités portuaires, contrôle des papiers du bateau et payement de la taxe «d’accueil» de 43 USD, puis le bureau de la douane qui se situe à côté sur le même palier, diverses questions nous sont posées.
Jusque là tout se passe bien dans une bonne ambiance, je leur facilite grandement leur travail en parlant leur langue qui est l’espagnol.
Départ vers un autre bâtiment où se trouve le bureau de l’immigration. C’est une grande bâtisse qui semble avoir subit quelques attaques de corsaires, ça fait très local, on nous explique que c’est le résultat du dernier cyclone, JOY, mais il me semble que cela fait quelques années déjà.
On arrive au premier étage dans un grand corridor, style aéroport, sans vitre aux fenêtres et nous sommes dirigés vers un bureau grand comme une salle de bains, sombre car sans fenètre ni lumière mais occupé par une plantureuse brune qui nous reçoit avec comme seul outil de travail, son sac à main posé sur le bureau. Nous nous présentons et elle appelle son chef qui est chez lui, car il ne semble pas nécessaire d’être au bureau quand il n’y a aucune arrivée d'étranger de prévu.
«El réfé» arrive quelques dix minutes plus tard, sympathique homme nommé ADAMS et après contrôle des passeports (le second prénom d’Agnès est Dominique ce qui lui a fait naitre un sourire au coin des lèvres) et du délestage d’une nouvelle taxe
«d’accueil» de 63 USD, il nous accorde un permis de séjour de quinze jours mais en nous disant «que l’on peut rester le temps que l’on veut»!!!
Maintenant, direction la police et «du bureau des drogues». Nous y allons de notre histoire et ceux là veulent monter à bord de Na Maka.
Nous portons à bord de «petit na maka» à cinq, ils ne semblent pas rassurés mais le bateau n’est pas très loin dans le mouillage. Je leur demande avec retenue s’ils veulent bien retirer leurs chaussures avant de monter à bord et ils acceptent sans discussion, Agnès est très soulagée car ils avaient de gros godillots bien noirs.
Contrôle des passeports, des documents du bateau et questions diverses sur ce que nous avons à bord. Je leur propose une visite de l’intérieur du bateau mais ils me disent que notre bonne figure fait de nous de gens respectables et que celà leur suffit.
Les discutions terminées, ils restent tous les trois installés autour de la table d’un air naturel qui me fait craindre le pire. Je suis un farouche opposant à toute forme de bacchis et je pense qu’il va falloir que j’y aille d’une petite rhétorique politique. Le temps de mon flottement intellectuel me fait penser de leur proposer une bière et je vois d’un coup leurs visages se détendrent et nous partageons le pot de l’amitié sans autre forme de procès. Je les raccompagne à terre et nous nous saluons très cordialement.
Nous partons à la découverte de cette charmante localité par la seule rue commerçante
après avoir changé quelques euros en monnaie locale, le peso oro, 44 pesos pour 1 €. La première pharmacie est pour nous afin d’acheter du répulsif pour moustiques qui semblent se dirent en nous voyant «à l’assaut les amis, du sang neuf nous est livré à domicile», et on se gratte encore une semaine après. Sur le conseil de la pharmacienne, nous allons déjeuner dans un petit restaurant criollo «el rancho marino» et avons la bonne surprise de gouter une bonne cuisine locale au tarif de
11 € pour deux repas complets y compris notre premier excellent café.
Visiblement toujours le meme problème de racket par les officiels!!!
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