dimanche 8 février 2009

l'ile de Culebra

samedi 7 février 2009
dimanche 8 février 2009



Samedi, le conseil d’administration décrète une journée off, le lieu est si beau et si paisible que l’on a une seule envie, c’est de déguster le moment présent. Encore que l’on peut se demander si le présent existe bien, dès que l’on pense à quelque chose, on se situe dans le passé et toutes nos envies sont elles pour le futur, donc il est important de se dépêcher de vivre l’instant présent lentement.
Après un petit déjeuner copieux, rangement du canot, ménage et un peu de bricolage. Vous croyez que nous sommes en vacances, mais non, enfin oui, mais c’est comme à la maison où il y a le gazon à tondre, une étagère à fixer, ranger le garage, et j’en passe car vous savez mieux que moi ce que représente l’entretien « de la case » et donc en bateau, c’est pareil. Il est utile de toujours anticiper et de régler très rapidement les petits soucis qui sont survenus.



En fin d’après midi, toujours car c’est quand le soleil baisse sur l’horizon que les poissons sortent de leurs trous et commencent à chercher leur pitance, nous repartons chasser. J’avais repéré, la veille en arrivant, un petit cap exposé au courant et aux vagues sur lequel je pensais plonger et où j’espère que je vais pouvoir inaugurer mon nouvel équipement de plongée.
On part avec notre annexe, baptisée « petite namak », car nous avons quelque deux kilomètres à faire pour arriver sur le lieu.
Effectivement, l’endroit est plus intéressant, avec de belles patates de corail, des canyons dans le récif, une belle flore sous marine et donc du poisson. On rode plus d’une heure pour voir et chercher la pièce qui pourrait en nourrir quatre d’un coup, et sur le chemin du retour, CLAUDE me montre une belle raie de 60 cm de diamètre environ (j’ai déjà réduit la taille et je ne suis pas de MARSEILLE), que je tire et que je ne ratte pas, donc rébellion de la bête, combat acharné pour essayer de la tuer en se méfiant de sa queue qui porte un dardillon pas sympa et puis après quelques minutes de gesticulations violentes, malheureusement, elle réussit à se libérer de la flèche et disparait dans l’onde qui s’assombrit. On la cherche quelques minutes en patrouillant alentour mais on ne la retrouve pas, on est bien triste, tout d’abord de l’avoir mortellement blessée, je l’ai harponnée entre les deux yeux, et de l’avoir perdue, car « pour un premier tir, c’était un beau tir », aux dires de CLAUDE, qui lui avait cassé le tendeur de son vieux fusil. Cela aurait fait un bon repas pour fêter notre première chasse.
Petite soirée, chacun chez soi et nouvelle nuit de repos, profitons en, car il est des nuits dans des mouillages qui se révèlent rouleurs et dont le sommeil est très fractionné et peu reposant.
Dimanche, nous décidons de changer de mouillage et d’aller jusqu’à « la capitale » de l’ile de Culebra, Ansenada HONDA située à une heure de bateau à petite vitesse, donc départ à 9H30 et arrivée à 10H30.
La capitale est bien sûr un petit village organisé autour d’une ansenada, soit en langage décodé, une grande baie très bien abritée de tous les vents type fjord, visite à pied en une demi heure, petite bière au bistrot avec vue sur le mouillage où nous avons laissé les deux bateaux et en fait nous y restons pour grignoter une petite spécialité locale qui est « una ampenada de pollo » traduit par un poulet grillé enrobé d’une pate à beignet, moyen moyen la spécialité.



En début d’après midi, nous levons l’encre pour aller nous positionner vers la sortie de la baie sur un beau (ça pourrait devenir commun) mouillage protégé par une barrière de corail. Plusieurs bouées d'amarages sont installées et nous en prenons une, ce qui nous évite d’abimer les fonds avec notre ancre. Petite frayeur à la prise de la bouée car le sondeur indique 1.10 m de profondeur d’eau et le bateau cale la même mesure, donc après une longue réflexion de deux minutes, la décision est prise de plonger pour savoir qui a raison.
Je m’équipe et je constate qu’il y a bien 1.10 m de profondeur mais sous la partie la plus basse du canot et donc j’ai le plaisir de constater que le sondeur a bien été réglé en tenant compte du pied du marin ( tirant d’eau du bateau) et que je n’aurais donc pas à aller trifouiller dans l’électronique. Mais au niveau de la bouée, soit quatre mètres devant le nez de NA MAKA, j’ai pied et donc il n’y a bien là que 1.10 m d’eau. Nous mettons une ancre arrière pour tenir le bateau car le vent tourne un peu et il a tendance à lui déplacer le cul vers la bouée voisine où il n'y a pas plus d'eau.
La nuit se passe paisiblement.

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