jeudi 26 février 2009

REPUBLIQUE DOMINICAINE suite

jeudi 19 février 2009

Nos amis arrivent vers 10H du matin et mouillent leur voilier à côté de nous. Juste le temps pour eux de souffler un peu que voilà les autorités qui les assaillent pour les formalités. Madame CLAUDE m'appelle au secours par la VHF car Monsieur CLAUDE est débordé par quatre personnes à la fois qui sont montées à son bord sans gène. Je saute dans petit na maka et les rejoints. Me voyant arrivé, tous me saluent très courtoisement, se souvenant de nos rencontres de la veille avant de se faire engueuler par moi en leur rappelant que je leur avais dit que j’accompagnerais mes amis pour les formalités et qu’ils pourraient nous donner quelques heures de répits après une traversée d’autant que nous ne descendions pas à terre. Enfin, ils sont là et les formalités sont expédiées à grande vitesse.
Les CLAUDE’S vont se coucher afin de se reposer après une dure traversée de jour et cette dernière nuit où le vent et la mer ont grossis et CLAUDE la classera dans les cinq plus difficiles de sa longue vie de plaisancier !!!!!
L’après midi, nous leur faisons faire le tour de la ville, enfin du gros village. Nous le amenons souper au restaurant que nous connaissons et rentrons pour une nuit de sommeil.

vendredi 20 février 2009
La journée se déroule banalement comme une journée de petits travaux d’entretien et de repos.
Le vent d’Est qui a ramené nos amis de PORTO RICO est toujours bien présent et de ce fait le mouillage devant SAMANA devient inconfortable et la journée et la nuit qui suit commence à user la patiente des deux équipages.

samedi 21 février 2009
Après une mauvaise nuit où les bateaux se sont pris pour des chevaux de rodéo, nous décidons de partir en éclaireur afin de trouver un coin plus abrité. CLAUDE se colle à l’étude des fichiers météo qu’il reçoit par sa radio BLU afin de partir au plus tôt sur la côte Nord.
Nous trouvons effectivement un endroit qui semble plus abrité et moins rouleur et les appelons avec notre radio VHF afin qu’ils nous rejoignent.
Un briefing météo plus loin, nous décidons de partir demain matin, le vent étant tombé cet après midi, pas la houle, mais devant être très mou tout le lendemain.
dimanche 22 février 2009

Dimanche matin, départ à 10H avec un temps qui semble maniable.
Sortie de la très grande baie de Samana, le vent de Nord Est commence à rentrer et la mer ne s’est pas calmée, d’autant que toutes les vagues de l’océan viennent se fracasser sur la côte Est de la République Dominicaine avec quelques milliers de kilomètres sans obstacle et modelée par la puissance du vent.
Enfin, nous avons trois bonnes heures de difficiles, face au vent et aux vagues qui m’ont obligées, plusieurs fois, à lever la tête afin d’en voir la crête et de rajouter un peu de puissance quelques secondes aux moteurs afin de les franchir en toute sécurité. Nous avançons à une vitesse de sécurité de 6 KN, ce qui est juste bon pour gagner sur notre cap. Cette première partie de parcours, quoique dure, est faite en toute sécurité et nous n’avons jamais envisagé de faire demi-tour, sachant que la distance à couvrir était réduite. Dans ces conditions difficiles, nous avons la chance d’être à l’intérieur du bateau, à l’abri des vagues qui éclatent sur le bateau et donc au sec et au chaud, nous avons une pensée émue en sachant les douches que prennent nos amis installés à l’extérieur dans le cockpit de leur voilier.
Nous contournons deux caps et filons vers l’ouest en direction de PUERTO PLATA, sur la côte Nord et au fur et à mesure que notre route s’infléchie, nous allons avec le vent et la mer dans le dos et tout cela devient presque confortable.
En étudiant la carte de plus près, je trouve une petite baie où nous pourrions nous arrêter nous reposer quelques heures et reprendre la mer se soir afin de naviguer cette nuit et d’arriver de jour à notre prochaine halte.
Nous repartons à 19H et arrivons le lendemain matin à 7H à PUERTO PLATA.
Le vent étant complètement tombé en cette fin d’après midi et la mer commençant à se poser, le reste de la navigation ne fut qu’une simple formalité.

lundi 23 février 2009
En petite vitesse depuis 5H du matin où nous avançons à 5 KN afin d’arriver de jour dans un coin que l’on dit mal pavé. Pensant trouver une marina dans le seul port sur cette côte, nous sommes accueillis dans ce qui ressemble plus à un vieux port de commerce et de pèche des années soixante sans l’ombre d’un équipement moderne adapté à nos bateaux. Vieux quais en béton tous effondrés, des trous immenses dans les terres pleins construite sur l’eau et une ruche de travailleur pêcheurs qui préparent la prochaine campagne de pèche au large sur les grands Banks des iles TURQUEY and CAICOS, sans se préoccuper une seule seconde de notre arrivée.
Nous sommes néanmoins pris en charge par quelques « personnalités » du cru dont le mieux habillé et ayant la plus « grande voix » nous propose son aide. Il nous faut charger du gaz oil car il ne doit pas m’en rester beaucoup dans les réservoirs mais il est absolument nécessaire de refaire toutes les formalités d’accès avec tout le cortège des officiels, même pour un arrêt ravitaillement de deux à trois heures.
J’avais entre temps négocié 400 gallons (3.8 litres) de carburant de première qualité.
Le camion de ravitaillement arrive au bout de 1H et c’est à partir de ce moment que l’aventure dans un autre monde commence. Le tuyau de distribution est trop court de trente mètres, ils courent en chercher un chez un pêcheur, qui n’est pas du même diamètre, bien sûr, ils raccordent les deux à la hache, le pistolet de contrôle du débit est mis lui aussi de côté pour les mêmes raisons et c’est Beyrouth, ou similaire, mais le gaz oil se répand partout sur le quai et le bateau, le débit n’est bien sûr pas régulé et tout va mal. Agnès commence à montrer les dents et je finis par arracher des mains du préposé à se noyer dans le fuel, le tuyau de livraison et je stoppe très énergiquement l’opération à 200 galons.
Après encore une heure de perdue à faire les formalités et délesté de 65 USD, nous nous sauvons de ce piège non sans avoir dit leurs quatre vérités dans leur langue aux gens supposé nous aider et aux autorités, commandant de l’armée y compris.
Personne n’a moufté devant ma détermination et ma colère. Je crois que c’est un entrainement à ce qui nous attend à CUBA.
Durant toutes ces péripéties, nous prévenons nos amis de filer vers un autre point de rendez vous auquel nous avions pensés mais de ne surtout pas rentrer dans ce port, quand demi heure plus tard, ils nous apprennent qu’ils sont royalement installé dans une marina moderne située à quelques miles d’ici.
Nous le rejoignons directement et trouvons un endroit qui doit ressembler au paradis du navigateur comparé à ce que nous venons de vivre et de plus le gaz oil est moins cher, donc je complète les pleins avec 200 galons de plus. Nous sommes accueillis dès notre entrée dans cette marina privée, construite avec des capitaux américains, par le dock master et les autorités avec lesquelles nous refaisons toute la procédure qu’il y a deux heures, mais là avec des sourires car CLAUDE nous avait prévenu que cela était nécessaire, c’est leurs lois, et mais que c’est gratuit.
L’après midi est passé à décompresser et le soir on se paye un bon repas tous les quatre dans le restau grill de la marina avec un bon vin rouge chilien afin de remonter le moral aux troupes après cette navigation qui a commencée en fanfare et cet atterrissage quelque peu chaotique. Puis grande nuit de sommeil.

mardi 24 février 2009
mercredi 25 février 2009
Ces deux jours sont employés à mettre de l’ordre dans les bateaux, faire les avitaillements pour un gros mois en autonomie, de reposer les deux équipages et de préparer le plan de bataille pour la traversée et l’arrivée à CUBA.
Il nous faut soustraire à la vue directe des autorités cubaines quelques éléments subversifs comme le téléphone par satellite Iridium, nos téléphones portables, les coffrets de fusées de sécurité, et d’autres choses qui pourraient les énerver.
On prépare la navigation pour une arrivée de jour en terre communiste afin de ne pas se faire tirer dessus la nuit, enfin « big organisation ». Mais on est impatient car on va se régaler dans un pays anachronique de notre temps, et puis il y a tout plein de langoustes à pêcher.
Le départ est prévu pour jeudi matin et l’arrivée à SANTIAGO DE CUBA pour samedi midi.
Mais les communications risquent de se faire plus rares, il parait qu’il n’y a pas de connexion internet disponible pour le peuple et les touristes, enfin on verra bien.

jeudi 26 février 2009
vendredi 27 février 2009
La météo du matin étant la même que celle de la veille, la décision du départ est entérinée par les deux équipages et après les petites formalités de départ avec les autorités de la marina et le règlement de la facture, nous larguons les amarres à 11H et nos amis à midi.
Nous avons prévu de nous arrêter passer une partie de la nuit au mouillage de MONTE CRISTI, la dernière village en république dominicaine avant la frontière avec HAITI afin de couper le voyage car nous avons 300 milles à faire entre PUERTO PLATA et SANTIAGO DE CUBA.
La première journée de navigation se déroule tranquillement, vent et mer dans le sens de notre route, mais une heure avant la pose de la nuit, les moteurs se mettent à vibrer. Je les mets immédiatement au point mort, je descends dans la cale contrôler et n’ayant aucune autre indication que ces vibrations, je remets en route. Les vibrations sont présentes à 1600 tours mais disparaissent à un régime inférieur.
On fini jusqu’au mouillage prévu et je plonge sous le bateau pour voir si un bout ne se serait pas pris dans les hélices.
Plongée à la tombée de la nuit, eau un peu fraiche mais il est impératif de régler le problème. Je ne trouve aucun cordage. Je fais tourner à nouveau les moteurs au point mort mais je n’enregistre aucune autre vibration. On pense que nous avons pris effectivement un bout mais que la période de ralentis pendant l’approche et la prise de mouillage à dû être propice à la chute de l’intrus.
Quelques minutes plus tard, une barque approche de NA MAKA avec un officiel à bord venu s’enquérir du motif de notre présence. Nous avions peur d’avoir à faire le circuit normal des formalités administratives. Après moultes palabres, quatre bières et 5 USD, ils retournent à terre en nous précisant que si demain nous sommes toujours là, on est bon pour la revue.
Réveil à 2H et départ immédiat car nous sommes impatient de connaitre le verdict de l’incident d’hier soir. Notre diagnostic devait être le bon car les moteurs ont parfaitement fonctionnés pendant les 29 heures du trajet.
Au contraire des CLAUDE’S qui avaient tracé une route vers le large avant de plonger sur CUBA, nous avions prévu de longer la côte de HAITI et d’emprunter le canal avec l’ile de la Tortue, célèbre repaire d’un grand nombre de pirates au fil des ans, avec une petite appréhension.
La navigation sur le canal a été un pur moment de bonheur, mer plate, petit vent par l’arrière et nous avons croisés une multitude de petites barques locales de pêche à la voile sur l’eau allant d’une côte à l’autre. Les rencontres étaient chaleureuses avec des gestes d’amitié et des applaudissements réciproques, enfin beaucoup d’émotions en rencontrant ces gens de la mer qui faisaient leur travail avec très peu de moyen mais beaucoup d’humilité. Je ressentais vraiment en ce moment là le privilège de notre condition d’européens.
Le reste de la journée et de la nuit se déroule convenablement, si ce n’est qu’à notre rendez-vous de 2H du matin, devant GUANTANAMAU BAY, de sinistre actualité, nos amis étaient absents. Nous avons quand même mis les américains en branle car nous étions entrés dans leur zone de navigation interdite, avec des messages radios inaudibles, personne ne parlant français ou espagnol. Ils nous ont envoyé une vedette des coast guards aux fesses et Agnès a compris que l’on était peut être dans leur zone gardée et que cela ne leur plaisait pas. Nous en sortons avec nos chiens de garde toujours à l’arrêt qui nous lâcherons plus tard.
Nous continuons jusqu’à SANTIAGO DE CUBA distant de 40 NM et finissons au ralenti pour attendre le point du jour afin de rentrer dans le fiord. Nous contactons par radio, avant les autorités qui nous expliquent la procédure.
L’accueil au ponton est agréable et les formalités sont expédiées rapidement avec simplicité et bonne humeur. Tous les récits de navigateurs ayant fait haltes à CUBA ont tous raconté des histoires d’officiels très imbus, pénibles et quémandant
« el servicio ». Pour nous, cela se soldera par une bière et un jus de fruit offert et deux piles AA pour le transistor en panne du médecin.
Nous espérons tous que la suite du séjour sera du même tonneau.
Nos amis arrivent enfin vers 13H, tranquillement, un peu fatigué, comme nous par deux jours de mer mais heureux d’être là. Nous leur expliquons le déroulement des formalités, ce qui les surprend de prime abord, mais le déroulement est le même que pour nous et tout le monde est soulagé et heureux.

mercredi 18 février 2009

REPUBLIQUE DOMINICAINE


mardi 17 février 2009
Après notre arrivée au mouillage dans la baie de SAMANA, nous rangeons le bateau et le petit déjeuner pris, nous allons nous coucher afin de nous reposer. Il faut savoir, que dans ces conditions de navigation très inconfortables, nous n’avons pas mangé depuis lundi soir et avons passé la nuit blanche, car impossible de se reposer dans notre cabine à l’avant du bateau sans se retrouver au bas du lit dans une ruade de Na Maka sur les vagues. De même, dormir dans le carré n’est pas plus confortable, si ce n’est que moi j’arrive à m’allonger quelques dizaines de minutes par terre de temps à autres.

Nous avons quand même la visite en barque d’un représentant des autorités portuaires qui veut que nous descendions faire les formalités d’entrée, mais je lui explique que nous sommes fatigués, que nous partons nous coucher et que nous viendrons les voir demain matin. Devant notre détermination, il n’insiste que très peu et nous souhaite bonne nuit, à 4H de l’après midi.

mercredi 18 février 2009
Très profitable nuit de sommeil, car couchés à de bonne heure, nous nous réveillons ce matin à 7H et avons dormis d’un trait.
Un gros petit déjeuner est englouti avec plaisir en nous imprégnant du paysage alentour et avec beaucoup de soleil déjà, car hier après midi, nous sommes arrivés sous la pluie qui est tombée jusqu’à ce que l’on s’endorme.
Vers 10H, nous descendons à terre et retrouvons notre interlocuteur d’hier qui nous accueille et nous accompagne auprès des différentes autorités afin de faire les formalités d’entrée dans un pays, opération traditionnelle pour nous navigateurs.
nous commençons par les autorités portuaires, contrôle des papiers du bateau et payement de la taxe «d’accueil» de 43 USD, puis le bureau de la douane qui se situe à côté sur le même palier, diverses questions nous sont posées.
Jusque là tout se passe bien dans une bonne ambiance, je leur facilite grandement leur travail en parlant leur langue qui est l’espagnol.
Départ vers un autre bâtiment où se trouve le bureau de l’immigration. C’est une grande bâtisse qui semble avoir subit quelques attaques de corsaires, ça fait très local, on nous explique que c’est le résultat du dernier cyclone, JOY, mais il me semble que cela fait quelques années déjà.

On arrive au premier étage dans un grand corridor, style aéroport, sans vitre aux fenêtres et nous sommes dirigés vers un bureau grand comme une salle de bains, sombre car sans fenètre ni lumière mais occupé par une plantureuse brune qui nous reçoit avec comme seul outil de travail, son sac à main posé sur le bureau. Nous nous présentons et elle appelle son chef qui est chez lui, car il ne semble pas nécessaire d’être au bureau quand il n’y a aucune arrivée d'étranger de prévu.
«El réfé» arrive quelques dix minutes plus tard, sympathique homme nommé ADAMS et après contrôle des passeports (le second prénom d’Agnès est Dominique ce qui lui a fait naitre un sourire au coin des lèvres) et du délestage d’une nouvelle taxe
«d’accueil» de 63 USD, il nous accorde un permis de séjour de quinze jours mais en nous disant «que l’on peut rester le temps que l’on veut»!!!
Maintenant, direction la police et «du bureau des drogues». Nous y allons de notre histoire et ceux là veulent monter à bord de Na Maka.
Nous portons à bord de «petit na maka» à cinq, ils ne semblent pas rassurés mais le bateau n’est pas très loin dans le mouillage. Je leur demande avec retenue s’ils veulent bien retirer leurs chaussures avant de monter à bord et ils acceptent sans discussion, Agnès est très soulagée car ils avaient de gros godillots bien noirs.
Contrôle des passeports, des documents du bateau et questions diverses sur ce que nous avons à bord. Je leur propose une visite de l’intérieur du bateau mais ils me disent que notre bonne figure fait de nous de gens respectables et que celà leur suffit.
Les discutions terminées, ils restent tous les trois installés autour de la table d’un air naturel qui me fait craindre le pire. Je suis un farouche opposant à toute forme de bacchis et je pense qu’il va falloir que j’y aille d’une petite rhétorique politique. Le temps de mon flottement intellectuel me fait penser de leur proposer une bière et je vois d’un coup leurs visages se détendrent et nous partageons le pot de l’amitié sans autre forme de procès. Je les raccompagne à terre et nous nous saluons très cordialement.
Nous partons à la découverte de cette charmante localité par la seule rue commerçante
après avoir changé quelques euros en monnaie locale, le peso oro, 44 pesos pour 1 €. La première pharmacie est pour nous afin d’acheter du répulsif pour moustiques qui semblent se dirent en nous voyant «à l’assaut les amis, du sang neuf nous est livré à domicile», et on se gratte encore une semaine après. Sur le conseil de la pharmacienne, nous allons déjeuner dans un petit restaurant criollo «el rancho marino» et avons la bonne surprise de gouter une bonne cuisine locale au tarif de
11 € pour deux repas complets y compris notre premier excellent café.

lundi 16 février 2009

Porto Rico


PORTO RICO
Mardi 10 février 2009
Départ à 9H du matin car nous voulons rejoindre SAN JUAN, la capitale de l’ile de PORTO RICO, et la distance à courir est de 35 miles (NM) soit environ 63 kms.
Les CLAUDES partent une heure avant nous mais, sans forcer et sans gloire la risée mazout étant plus régulière, nous les rattrapons vers 10H30 et nous continuons en augmentant notre vitesse à 9 nœuds car le vent à forci et la mer commence à devenir inconfortable pour la petite vitesse à laquelle nous avancions.
Plus le temps passe et plus le vent d’est force, jusqu’à 40 nœuds, la mer se forme de plus en plus, d’autant que le vent et la mer sont parallèles à la côte nord de l’ile et nous arrivent par l’arrière. Des grains orageux se mettent de la partie et nous pensons à nos amis qui doivent batailler dur pour réduire leur voilure et qui doivent être trempés sous les grains.

Nous sommes à midi à l’entrée de l’ensenada où est installé depuis 1507 la ville de SAN JUAN et l’arrivée a été un peu sportive avec le vent derrière nous qui pousse fort et les vagues qui lèvent de plus en plus au fur et à mesure que les fonds remontent. Pour nous « pani pwoblèm », on est à l’intérieur au chaud et au sec mais nous sommes un peu inquiets pour nos amis que nous attendons pendant trois quart d’heure en tournant sur place sur de l’eau calme après l’entrée de la rade.
Ils arrivent enfin, sauf bien sûr mais trempés jusqu’aux os et heureux de toucher de l’eau calme. Nous allons ensemble jusqu’à une petite marina municipale nous stationner et attendre que le mauvais temps passe. Après avoir écouté la météo locale, nous en avons pour trois jours à rester ici.
Nous allons en profiter pour visiter le vieux SAN JUAN.

mercredi 11 février 2009

Aujourd’hui, journée découverte de la partie de ville, un peu moderne, qui est dans le proche immédiat de la marina où nous sommes posés.
Nous avons un hyper marché à 200 m des bateaux, plusieurs banques, restaurants et autres boutiques.

Claude ayant besoin de changer sa radio VHF car elle lui semble défectueuse, nous prenons un taxi pour aller chez le seul shipchandler de l’ile qui est WEST MARINE et qui est à côté du plus grand centre commercial de l’ile « Plazza Américas ».
Du coup, et sur son conseil, je m’équipe d’une belle canne à pèche avec moulinet de pro et tout le matériel nécessaire, soit ligne de 1 000 ml, Rapala, etc. et tout cela pour la moitié du prix par rapport à chez nous. Il est vrai que nous sommes entourés de bateau de pèche sportive qui représentent 80% du parc de bateaux de plaisance.

Le soir, après récolte de conseils des locaux, nous décidons d’aller souper dans un restaurant « criollo » c'est-à-dire typique. Mais pas de chance pour nous, tous les restaurants sont fermés, panne de gaz générale sur le quartier, nous finissons par grignoter dans un restaurant de chaine local « TACOS MAKE » qui lui ne fonctionne qu’avec l’électricité, mais même locaux, les restaurants de chaine ne valent rien.

jeudi 12 février 2009
Ce matin au lever, il fait un grand beau temps, anticyclonique, le coup de vent de Nord Est semble en voie d’extinction.
Nous partons, vers 10H, en bus local, 75 cts en USD par personne, à payer en pièces, le compte juste car le chauffeur ne prend pas les dollars en billets et ne rend pas la monnaie. Bien sûr, j’ai tout faux, ne voulant pas de papier monnaie il me dit d’aller m’assoir quand même et ce faisant, une dame me tend des pièces pour payer nos places, avec Agnès, ce que je refuse très poliment en espagnol. Il faudra essayer de faire mieux une fois au pays.

Le vieux SAN JUAN est très typique, mais ressemble exactement aux villes du sud de l’Espagne, si ce n’est que les façades des immeubles et villas sont peintes de couleurs chatoyantes très différentes. La vielle ville a été construite en 1521 à l’exact endroit où elle se trouve actuellement par le découvreur espagnol de l’ile en 1508, POND DE LEON, sur ce qui était une ile séparée de la terre ferme par des marais et la mangrove. Toute la vielle ville est entourée de remparts qui ont été imprenables militairement depuis près de cinq cent ans. Cette position stratégique a été choisie par se défendre des nombreuses attaques des indiens Taïnos qui luttaient contre l’envahisseur espagnol.
SAN JUAN et les communes périphériques de la première couronne forment une zone métropolitaine de deux millions de personnes et concentrent la moitié de la population de l’ile.

Nous déjeunons dans un restaurant typique, connu sur toute la planète, parait-il,
« Puig y Abraham », je me croyais revenu en Espagne début des années 70, le décor, les garçons, les patrons et même les clients pouvaient nous faire croire que l’on était dans un film d’époque. Nourriture typique et tarifs très convenables.

Retour aux bateaux mi après midi et vers 17H après avoir réglé les formalités avec la marina, nous sortons devant celle-ci nous mettre au mouillage, ici les places sont chères en marina.
La météo s’améliorant sensiblement, nous envisageons de reprendre la mer en direction de la côte Ouest de l’ile samedi.

vendredi 13 février 2009

Journée totale de décontraction à ne rien faire si ce n’est quelques petits préparatifs pour le départ demain matin à l’aube.

samedi 14 février 2009


Après mise au point, hier, du programme d’aujourd’hui avec nos amis, nous partons donc à 7H du matin vers la côte ouest de l’ile de PORTO RICO.
Avant, je n’oublie pas de faire un gros câlin à mon amoureuse, c’est notre fête.
Nous avons la surprise de retrouver garé sous nos fenêtres, je dirais même mieux, sur nos fenêtres une HLM flottante style « la croisière s’amuse » qui doit être à quai avec le bulbe et le nez du bateau à 30 m de notre petite maison itinérante Na Maka et dire que l’on a rien entendu, faut dire que l’on dort bien la nuit. Nos amis partaient juste lorsqu’ils manœuvraient et étaient eux mêmes impressionnaient par la masse et la dextérité de la manœuvre, on pense que le capitaine n’a pas voulu nous réveiller et c’est fait un petit plaisir « de capitaine ».
Donc, rendez-vous avait était pris à 25 NM de SAN JUAN, dans un petit mouillage devant une ville côtière ARECIBO, mais il était dit que si cela n’était pas génial, on continuait. Nous arrivons à 11H, entrons dans l’abri, minable à notre gout et n’y voyant personne, nous repartons par la seconde destination qui est sur la côte ouest de l’ile, MAYAGUEZ. Et nous voilà à foncer, à 1O KN (KN = nœuds) notre petite vitesse de croisière en scrutant l’horizon devant nous. La journée se passe sans avoir rattraper nos amis (concurrents du Vendée globe ?) et nous ne trouvons pas non plus à MAYAGUEZ. Que s’est-il passé ?
Deux courriels plus tard et un appel téléphonique nous apprennent qu’ils vont très bien et qu’ils nous attendent au mouillage d’ARECIBO, gag !!!!!!!
Ils y sont depuis 13H de l’après midi. La solution de l’énigme est qu’en sortant à bâbord de SAN JUAN, sur notre route, il y a une « restricted aréa » que les CLAUDES ont consciencieusement contournés par le large, détour de 25 NM et zone que j’ai allègrement traversée en suivant la côte à 1 NM du rivage.
On se retrouvera le surlendemain à MAYAGUEZ. Deux jours seuls en amoureux, cela ne fait pas de mal, mais au crédit desquels ?
Pour nous, l’aventure n’est pas terminée, car le vent ayant tourné à l’ouest, c’est normal me direz-vous, on est venu sur la côte ouest, mais le problème c’est que le mouillage devant MAYAGUEZ est exposé plein large vers l’ouest, donc impensable d’y passer une nuit à rouler et à sauter de vagues en vagues.
Je trouve sur la carte électronique, un petit mouillage, Puerto Réal, à 6 NM, qui nous semble sympathique et très protégé, nous y faisons route. Quatre milles (4 NM) plus loin, on aperçoit à bâbord sur le littoral entre la mangrove et les arbres un alignement d’une vingtaine de bateau de pêche sportive, pas des lanchas mais des bateaux de riches locaux. Décision est prise d’aller voir s’il y a une place et s’ils veulent de nous. Petite marina privée, étroite d’entrée, mais ça passe et on se met au premier quai en bois qui est vide et qui semble être le quai d’accueil, on nous aide à passer les amarres et les palabres commencent du style « on ne peut pas mais on voudrait ben … » Enfin, après plusieurs appels téléphoniques aux « autorités » avec l’aide de la personne qui nous avait aidés pour l’accostage et qui est un sociétaire, on reste là pour la nuit.

dimanche 15 février 2009
Ce matin, le dock master vient nous voir, étant en congés la veille et nous annonce un prix de 320 USD pour une nuit. J’ai failli lui demander de nous servir un petit déjeuner continental, d’avoir le quai climatisé, moquetté et j’en passe ……
Après palabres, vous connaissez la bête, cela nous coûte 40 USD, tarif que j’ai déterminé en comparaison avec ce que l’on a payé ailleurs, avec reçu du versement y compris le plein d’eau potable pour les réservoirs du bord et on est parti passé la journée à 0.5 NM derrière une petite ile et sa barrière de corail dont la petite mangrove bénéficie d’une opération de restauration de plantations volontaires par une association locale de défense de la nature. Journée très agréable au calme à ne rien faire.

Lundi 16 février 2009
Retour matinal au mouillage devant MAYAGUEZ, où le vent s’est calmé, afin de retrouver nos amis.
Nous descendons à terre faire notre « clearance » de sortie du territoire Portoricains auprès des autorités portuaires, de l’immigration et de la douane, il fait être sérieux dans les formalités, nous sommes en territoire américain, mais tout se passe courtoisement et nous réussissons même à faire sauter le lunch au chef douanier qui nous a reçu, mais on ne la pas fait exprès, il nous a convoqué à 11H 45 et nous à lâchés à 13H 45. Nous sommes en règles pour quitter PORTO RICO et atterrir en République dominicaine.
Après débriefing météo avec les CLAUDES, il est décidé que nous partons ce soir pour bénéficier d’une quarantaine d’heures avec 5 à 10 KN de vent et qu’ils prendront la mer mercredi soir car le vent se renforce jusqu’à 20 KN et est dans la bonne direction pour aller en République dominicaine.
Nous soupons vers 18H et levons l’ancre à 19H 30, direction SAMANA.

Nous naviguons à une petite vitesse de 8 KN, n’étant pas pressés pas le temps, toute la nuit, faisant des quarts de veille en alternance avec Agnès. Cela faisait longtemps que cela ne nous était pas arrivé.
Vers 4H du matin, nous sommes à 20 NM de la République dominicaine quand une brise commence à souffler du nord. Je pense qu’il s’agit alors d’une brise de terre traditionnelle des échanges thermiques dans ces grandes iles entre la mer et la terre et entre le jour et la nuit.
Mais de minutes en minutes, la puissance du vent augmente jusqu’à souffler à
20/25 KN avec la mer qui grossit et tout cela dans l’axe de notre route.
Tout commence à devenir réellement inconfortable à bord mais que faire d’autre que de continuer notre route, en réduisant la vitesse à 6 KN et de prendre notre mal en patience.
Ce régime durera jusqu’à mardi midi, heure à laquelle nous approchons de la péninsule de SAMANA et au fur et à mesure de notre progression, l’état de la mer s’améliore car la côte commence à nous protéger.
Nous jetons l’ancre à 14H dans la baie de SAMANA devant un gros bourg très sympathique qui semble animé. Il n’y a aucun immeuble moderne haut qui pourrait gâcher le paysage.

lundi 9 février 2009

de Culebra à Porto Rico

lundi 9 février 2009
Lundi matin, départ vers 10H pour une petite étape de trois heures pour rejoindre l’ile de PORTO RICO, territoire américain.
Nos amis partent une grosse demi-heure avant nous car avec leur voilier, ils vont moins vite que nous, nous réglons notre vitesse à 7 nœuds pour ne pas les rattraper trop tôt mais nous arrivons demi-heure avant eux sur un nouveau mouillage sous le vent d’une petite ile, « isla PALOMINOS, située à trois miles dans l’est de PORTO RICO.



Durant la traversée entre les deux iles, nous naviguons ces derniers jours toujours à vue de l’ile que nous quittons et de celle que nous rejoignons, je décide de mettre à l’eau une vielle ligne de traine que j’avais monté la veille et il y en a un, il devait être costaud ou goinfre qui a mordu, mais il est parti avec le Rapala et tout le bas de ligne, en acier quand même !!!!
Deux autres bateaux déjà installés quand nous arrivons et il y a une belle plage sous les cocotiers, des transats bleus et des parasols mais personne en vue.
Après la sieste et une petite baignade autour du bateau, nous décidons d’aller visiter cette petite ile qui s’avère être privée où un des grands hôtels tout proche mais implanté sur l’ile principale, amène ses clients par une navette à moteurs pour la détente, le pique nique, faire des sports aquatiques et même du cheval. Nous en faisons le tour à pied, rencontrons deux iguanes qui ne semblent pas être dérangées par notre présence puis nous rentrons aux bateaux.



Le mouillage, qui était très sympathique dans la journée s’est révélé être terrible la nuit, l’hôtel ayant organisé une fête nocturne jusqu’à pas d’heure et nous avons roulé toute la nuit, la houle faisant le tour de l’ile, nous a malmené jusqu’au matin. Qui parlait de nuit paisible dernièrement ? Bon passons.

dimanche 8 février 2009

l'ile de Culebra

samedi 7 février 2009
dimanche 8 février 2009



Samedi, le conseil d’administration décrète une journée off, le lieu est si beau et si paisible que l’on a une seule envie, c’est de déguster le moment présent. Encore que l’on peut se demander si le présent existe bien, dès que l’on pense à quelque chose, on se situe dans le passé et toutes nos envies sont elles pour le futur, donc il est important de se dépêcher de vivre l’instant présent lentement.
Après un petit déjeuner copieux, rangement du canot, ménage et un peu de bricolage. Vous croyez que nous sommes en vacances, mais non, enfin oui, mais c’est comme à la maison où il y a le gazon à tondre, une étagère à fixer, ranger le garage, et j’en passe car vous savez mieux que moi ce que représente l’entretien « de la case » et donc en bateau, c’est pareil. Il est utile de toujours anticiper et de régler très rapidement les petits soucis qui sont survenus.



En fin d’après midi, toujours car c’est quand le soleil baisse sur l’horizon que les poissons sortent de leurs trous et commencent à chercher leur pitance, nous repartons chasser. J’avais repéré, la veille en arrivant, un petit cap exposé au courant et aux vagues sur lequel je pensais plonger et où j’espère que je vais pouvoir inaugurer mon nouvel équipement de plongée.
On part avec notre annexe, baptisée « petite namak », car nous avons quelque deux kilomètres à faire pour arriver sur le lieu.
Effectivement, l’endroit est plus intéressant, avec de belles patates de corail, des canyons dans le récif, une belle flore sous marine et donc du poisson. On rode plus d’une heure pour voir et chercher la pièce qui pourrait en nourrir quatre d’un coup, et sur le chemin du retour, CLAUDE me montre une belle raie de 60 cm de diamètre environ (j’ai déjà réduit la taille et je ne suis pas de MARSEILLE), que je tire et que je ne ratte pas, donc rébellion de la bête, combat acharné pour essayer de la tuer en se méfiant de sa queue qui porte un dardillon pas sympa et puis après quelques minutes de gesticulations violentes, malheureusement, elle réussit à se libérer de la flèche et disparait dans l’onde qui s’assombrit. On la cherche quelques minutes en patrouillant alentour mais on ne la retrouve pas, on est bien triste, tout d’abord de l’avoir mortellement blessée, je l’ai harponnée entre les deux yeux, et de l’avoir perdue, car « pour un premier tir, c’était un beau tir », aux dires de CLAUDE, qui lui avait cassé le tendeur de son vieux fusil. Cela aurait fait un bon repas pour fêter notre première chasse.
Petite soirée, chacun chez soi et nouvelle nuit de repos, profitons en, car il est des nuits dans des mouillages qui se révèlent rouleurs et dont le sommeil est très fractionné et peu reposant.
Dimanche, nous décidons de changer de mouillage et d’aller jusqu’à « la capitale » de l’ile de Culebra, Ansenada HONDA située à une heure de bateau à petite vitesse, donc départ à 9H30 et arrivée à 10H30.
La capitale est bien sûr un petit village organisé autour d’une ansenada, soit en langage décodé, une grande baie très bien abritée de tous les vents type fjord, visite à pied en une demi heure, petite bière au bistrot avec vue sur le mouillage où nous avons laissé les deux bateaux et en fait nous y restons pour grignoter une petite spécialité locale qui est « una ampenada de pollo » traduit par un poulet grillé enrobé d’une pate à beignet, moyen moyen la spécialité.



En début d’après midi, nous levons l’encre pour aller nous positionner vers la sortie de la baie sur un beau (ça pourrait devenir commun) mouillage protégé par une barrière de corail. Plusieurs bouées d'amarages sont installées et nous en prenons une, ce qui nous évite d’abimer les fonds avec notre ancre. Petite frayeur à la prise de la bouée car le sondeur indique 1.10 m de profondeur d’eau et le bateau cale la même mesure, donc après une longue réflexion de deux minutes, la décision est prise de plonger pour savoir qui a raison.
Je m’équipe et je constate qu’il y a bien 1.10 m de profondeur mais sous la partie la plus basse du canot et donc j’ai le plaisir de constater que le sondeur a bien été réglé en tenant compte du pied du marin ( tirant d’eau du bateau) et que je n’aurais donc pas à aller trifouiller dans l’électronique. Mais au niveau de la bouée, soit quatre mètres devant le nez de NA MAKA, j’ai pied et donc il n’y a bien là que 1.10 m d’eau. Nous mettons une ancre arrière pour tenir le bateau car le vent tourne un peu et il a tendance à lui déplacer le cul vers la bouée voisine où il n'y a pas plus d'eau.
La nuit se passe paisiblement.

vendredi 6 février 2009

Saint Thomas / ile de Culebra

Vendredi 6 février 2009
Petite étape pour aujourd’hui de 18 miles nautiques, mais grand jour pour nous, pêcheurs devant l’éternel.



Ce matin, nous avancions à une vitesse de 6 nœuds car nous naviguons avec nos amis sur leur voilier.



Je me décide, étrangement, à mettre une ligne de pêche à la traine derrière NA MAKA, et vers 10H30, ça mord, pas violemment mais ça tire suffisamment, je reprends de la ligne et Agnès mets le bateau en panne, on ne sait jamais, il pourrait casser la ligne ou se décrocher.



Mais non, tout se passe bien et on remonte une petite bonite de 31 cm, on l’a mesurée, prise en photos et bien sur dégustée au repas à 1H dès notre arrivée au mouillage de l’ile de CULEBRA.
Durant la traversée, Agnès a aperçu deux très grosses tortues à côté desquelles nous sommes passés et qui nageaient en surface vers quelque lieu de ponte.
Mouillage très beau, isolé et sauvage, il a fallut être précis pour y rentrer car c’était juste, pas beaucoup d’eau sous la coque et juste la largeur du bateau à l’endroit le plus serré avec du corail de chaque côté, mais on est au paradis maintenant.



L’eau y est limpide, bleu turquoise et nous sommes blottis derrière la mangrove qui nous protège des alizés d’est, toujours puissant, 20 nœuds en moyenne.
Première plongée de chasse sous marine en fin d’après midi, nous sommes allés renifler les cailles, mais ce n’est pas ce que vous croyez, en langage local ce sont les patates et la barrière de corail qui nous protège des vagues de la mer, à une centaine de mètres sur l’avant du bateau, est très pauvre en flore, surement à cause de l’exposition à la mer et aux courants. Donc, pas de gros poisson ni de langouste pour le repas du soir, demain on ira fouiner ailleurs, nous sommes impatient de déguster la première récolte chassée par le capitaine.

jeudi 5 février 2009

BVI / USVI

Jeudi 5 février 2009
Après une bonne nuit d’un bon sommeil, debout comme d’habitude vers
6H30 et petit déjeuner,
Préparation du bateau et départ à 7H30 pour une courte navigation depuis le mouillage d’hier à NORMAND ISLAND jusqu’à l’ile américaine de SAINT THOMAS où nous pensons retrouver nos compagnons de voyage avec leur bateau, un voilier CENTURION 40 S, en compagnie des quels nous devons faire le voyage jusqu’à NEW YORK. Nous communiquons par courriels.
L’état de la mer s’est amélioré cette nuit, mais il reste encore des vagues de 1.50 m environ que nous recevons par l’arrière bâbord.
Petite distance de 18 miles pour rejoindre la capitale de l’ile de SAINT THOMAS, Charlotte Amélie, que nous parcourons en petite vitesse de croisière en deux heures.
Arrivée dans la rade devant Charlotte Amélie, nous faisons le tour du mouillage où stationne une cinquantaine de bateaux et trouvons SCORSEAU, le voilier de nos amis, CLAUDE ², mais abandonné par ses propriétaires, partis en ballade avec un bus de tourisme faire le tour de l’ile.


Nous descendons à terre vers 3H car il nous faut faire les formalités d’entrée sur le territoire américain.
Nous sommes accueillis au bureau de la douane par un douanier des coastguards qui se nomme RAMOS. A la vue de son nom, je lui demande en anglais s’il ne parlerait pas français ou espagnol et avec un tel nom, la conversation s’engage dans la langue de CERVANTES, ce qui nous facilite l’entretien, car notre pratique de l’anglais est encore très imparfaite.
Les formalités se déroulent parfaitement et très cordialement, ayant le visa américain qui semble être le sésame miracle. Toutes les modalités d’arrivées dans les autres iles sous dépendance américaine ainsi que l’arrivée aux USA nous sont gentiment expliquées et nous quittons le sieur RAMOS avec moultes formules de politesses et une autorisation de séjour aux USA de 6 mois, good !!



Nous retrouvons nos amis qui rentrent de leur balade et après les avoir rejoints à leur bord, nous établissons sommairement le programme des prochains jours devant un apéro bien venu et soupons en leur compagnie d’un succulent chili con carne mitonné par Claude.
Vers 8H, retour à notre bord, distant d’une cinquantaine de mètres avec notre annexe mais à la rame, car je n’ai pas eu le courage de monter le moteur hors bord et nous avons fait un peu de musculature pour nous déplacer avec « petit namak ».

mercredi 4 février 2009

SAINT MARTIN / B V I

Ben, ça y est, on est parti ce matin à 7H30 du mouillage devant SAINT MARTIN où nous avons passé la nuit dernière, confidentiellement on n’a pas trop dormis tous les deux, surement l’excitation du départ ou l’appréhension de la traversée de l’ANEGADA CHANEL, toujours sportives ces petites traversées.
Pour celle là, on a mis 7H30 pour faire 91 NM, soit un peu plus de 12 nœuds de moyenne, on s’est fait un peu bousculer avec la mer et le vent dans le dos avec des creux de 3 mètres en moyenne, cela aurait pu être pire, record de vitesse en surf dans les vagues qui nous poussaient, pour aujourd’hui à 19.3 nœuds pour des moteurs réglés à 11 nœuds.
Nous avons eu le plaisir d’avoir la visite de notre première baleine, qui nous a gratifiée de trois saut complètement hors de l’eau, elle est passée devant nous à une centaine de mètres, cette rencontre là est toujours émouvante.
Nous sommes au mouillage dans une petite baie bien agréable, au calme et au chaud, sous le vent de l’ile de NORMAND ISLAND, une ile des British Virgin Island et une bonne nuit de sommeil nous tend les bras.

Nous attendons d’avoir un contact avec nos amis qui sont sur leur bateau quelque part dans une autre ile et on devrait se retrouver demain.
Voilà, la première étage de notre grand voyage vers le CANADA est faite et les prochains jours vont nous amener jusqu’à PORTO RICO.