lundi 16 février 2009

Porto Rico


PORTO RICO
Mardi 10 février 2009
Départ à 9H du matin car nous voulons rejoindre SAN JUAN, la capitale de l’ile de PORTO RICO, et la distance à courir est de 35 miles (NM) soit environ 63 kms.
Les CLAUDES partent une heure avant nous mais, sans forcer et sans gloire la risée mazout étant plus régulière, nous les rattrapons vers 10H30 et nous continuons en augmentant notre vitesse à 9 nœuds car le vent à forci et la mer commence à devenir inconfortable pour la petite vitesse à laquelle nous avancions.
Plus le temps passe et plus le vent d’est force, jusqu’à 40 nœuds, la mer se forme de plus en plus, d’autant que le vent et la mer sont parallèles à la côte nord de l’ile et nous arrivent par l’arrière. Des grains orageux se mettent de la partie et nous pensons à nos amis qui doivent batailler dur pour réduire leur voilure et qui doivent être trempés sous les grains.

Nous sommes à midi à l’entrée de l’ensenada où est installé depuis 1507 la ville de SAN JUAN et l’arrivée a été un peu sportive avec le vent derrière nous qui pousse fort et les vagues qui lèvent de plus en plus au fur et à mesure que les fonds remontent. Pour nous « pani pwoblèm », on est à l’intérieur au chaud et au sec mais nous sommes un peu inquiets pour nos amis que nous attendons pendant trois quart d’heure en tournant sur place sur de l’eau calme après l’entrée de la rade.
Ils arrivent enfin, sauf bien sûr mais trempés jusqu’aux os et heureux de toucher de l’eau calme. Nous allons ensemble jusqu’à une petite marina municipale nous stationner et attendre que le mauvais temps passe. Après avoir écouté la météo locale, nous en avons pour trois jours à rester ici.
Nous allons en profiter pour visiter le vieux SAN JUAN.

mercredi 11 février 2009

Aujourd’hui, journée découverte de la partie de ville, un peu moderne, qui est dans le proche immédiat de la marina où nous sommes posés.
Nous avons un hyper marché à 200 m des bateaux, plusieurs banques, restaurants et autres boutiques.

Claude ayant besoin de changer sa radio VHF car elle lui semble défectueuse, nous prenons un taxi pour aller chez le seul shipchandler de l’ile qui est WEST MARINE et qui est à côté du plus grand centre commercial de l’ile « Plazza Américas ».
Du coup, et sur son conseil, je m’équipe d’une belle canne à pèche avec moulinet de pro et tout le matériel nécessaire, soit ligne de 1 000 ml, Rapala, etc. et tout cela pour la moitié du prix par rapport à chez nous. Il est vrai que nous sommes entourés de bateau de pèche sportive qui représentent 80% du parc de bateaux de plaisance.

Le soir, après récolte de conseils des locaux, nous décidons d’aller souper dans un restaurant « criollo » c'est-à-dire typique. Mais pas de chance pour nous, tous les restaurants sont fermés, panne de gaz générale sur le quartier, nous finissons par grignoter dans un restaurant de chaine local « TACOS MAKE » qui lui ne fonctionne qu’avec l’électricité, mais même locaux, les restaurants de chaine ne valent rien.

jeudi 12 février 2009
Ce matin au lever, il fait un grand beau temps, anticyclonique, le coup de vent de Nord Est semble en voie d’extinction.
Nous partons, vers 10H, en bus local, 75 cts en USD par personne, à payer en pièces, le compte juste car le chauffeur ne prend pas les dollars en billets et ne rend pas la monnaie. Bien sûr, j’ai tout faux, ne voulant pas de papier monnaie il me dit d’aller m’assoir quand même et ce faisant, une dame me tend des pièces pour payer nos places, avec Agnès, ce que je refuse très poliment en espagnol. Il faudra essayer de faire mieux une fois au pays.

Le vieux SAN JUAN est très typique, mais ressemble exactement aux villes du sud de l’Espagne, si ce n’est que les façades des immeubles et villas sont peintes de couleurs chatoyantes très différentes. La vielle ville a été construite en 1521 à l’exact endroit où elle se trouve actuellement par le découvreur espagnol de l’ile en 1508, POND DE LEON, sur ce qui était une ile séparée de la terre ferme par des marais et la mangrove. Toute la vielle ville est entourée de remparts qui ont été imprenables militairement depuis près de cinq cent ans. Cette position stratégique a été choisie par se défendre des nombreuses attaques des indiens Taïnos qui luttaient contre l’envahisseur espagnol.
SAN JUAN et les communes périphériques de la première couronne forment une zone métropolitaine de deux millions de personnes et concentrent la moitié de la population de l’ile.

Nous déjeunons dans un restaurant typique, connu sur toute la planète, parait-il,
« Puig y Abraham », je me croyais revenu en Espagne début des années 70, le décor, les garçons, les patrons et même les clients pouvaient nous faire croire que l’on était dans un film d’époque. Nourriture typique et tarifs très convenables.

Retour aux bateaux mi après midi et vers 17H après avoir réglé les formalités avec la marina, nous sortons devant celle-ci nous mettre au mouillage, ici les places sont chères en marina.
La météo s’améliorant sensiblement, nous envisageons de reprendre la mer en direction de la côte Ouest de l’ile samedi.

vendredi 13 février 2009

Journée totale de décontraction à ne rien faire si ce n’est quelques petits préparatifs pour le départ demain matin à l’aube.

samedi 14 février 2009


Après mise au point, hier, du programme d’aujourd’hui avec nos amis, nous partons donc à 7H du matin vers la côte ouest de l’ile de PORTO RICO.
Avant, je n’oublie pas de faire un gros câlin à mon amoureuse, c’est notre fête.
Nous avons la surprise de retrouver garé sous nos fenêtres, je dirais même mieux, sur nos fenêtres une HLM flottante style « la croisière s’amuse » qui doit être à quai avec le bulbe et le nez du bateau à 30 m de notre petite maison itinérante Na Maka et dire que l’on a rien entendu, faut dire que l’on dort bien la nuit. Nos amis partaient juste lorsqu’ils manœuvraient et étaient eux mêmes impressionnaient par la masse et la dextérité de la manœuvre, on pense que le capitaine n’a pas voulu nous réveiller et c’est fait un petit plaisir « de capitaine ».
Donc, rendez-vous avait était pris à 25 NM de SAN JUAN, dans un petit mouillage devant une ville côtière ARECIBO, mais il était dit que si cela n’était pas génial, on continuait. Nous arrivons à 11H, entrons dans l’abri, minable à notre gout et n’y voyant personne, nous repartons par la seconde destination qui est sur la côte ouest de l’ile, MAYAGUEZ. Et nous voilà à foncer, à 1O KN (KN = nœuds) notre petite vitesse de croisière en scrutant l’horizon devant nous. La journée se passe sans avoir rattraper nos amis (concurrents du Vendée globe ?) et nous ne trouvons pas non plus à MAYAGUEZ. Que s’est-il passé ?
Deux courriels plus tard et un appel téléphonique nous apprennent qu’ils vont très bien et qu’ils nous attendent au mouillage d’ARECIBO, gag !!!!!!!
Ils y sont depuis 13H de l’après midi. La solution de l’énigme est qu’en sortant à bâbord de SAN JUAN, sur notre route, il y a une « restricted aréa » que les CLAUDES ont consciencieusement contournés par le large, détour de 25 NM et zone que j’ai allègrement traversée en suivant la côte à 1 NM du rivage.
On se retrouvera le surlendemain à MAYAGUEZ. Deux jours seuls en amoureux, cela ne fait pas de mal, mais au crédit desquels ?
Pour nous, l’aventure n’est pas terminée, car le vent ayant tourné à l’ouest, c’est normal me direz-vous, on est venu sur la côte ouest, mais le problème c’est que le mouillage devant MAYAGUEZ est exposé plein large vers l’ouest, donc impensable d’y passer une nuit à rouler et à sauter de vagues en vagues.
Je trouve sur la carte électronique, un petit mouillage, Puerto Réal, à 6 NM, qui nous semble sympathique et très protégé, nous y faisons route. Quatre milles (4 NM) plus loin, on aperçoit à bâbord sur le littoral entre la mangrove et les arbres un alignement d’une vingtaine de bateau de pêche sportive, pas des lanchas mais des bateaux de riches locaux. Décision est prise d’aller voir s’il y a une place et s’ils veulent de nous. Petite marina privée, étroite d’entrée, mais ça passe et on se met au premier quai en bois qui est vide et qui semble être le quai d’accueil, on nous aide à passer les amarres et les palabres commencent du style « on ne peut pas mais on voudrait ben … » Enfin, après plusieurs appels téléphoniques aux « autorités » avec l’aide de la personne qui nous avait aidés pour l’accostage et qui est un sociétaire, on reste là pour la nuit.

dimanche 15 février 2009
Ce matin, le dock master vient nous voir, étant en congés la veille et nous annonce un prix de 320 USD pour une nuit. J’ai failli lui demander de nous servir un petit déjeuner continental, d’avoir le quai climatisé, moquetté et j’en passe ……
Après palabres, vous connaissez la bête, cela nous coûte 40 USD, tarif que j’ai déterminé en comparaison avec ce que l’on a payé ailleurs, avec reçu du versement y compris le plein d’eau potable pour les réservoirs du bord et on est parti passé la journée à 0.5 NM derrière une petite ile et sa barrière de corail dont la petite mangrove bénéficie d’une opération de restauration de plantations volontaires par une association locale de défense de la nature. Journée très agréable au calme à ne rien faire.

Lundi 16 février 2009
Retour matinal au mouillage devant MAYAGUEZ, où le vent s’est calmé, afin de retrouver nos amis.
Nous descendons à terre faire notre « clearance » de sortie du territoire Portoricains auprès des autorités portuaires, de l’immigration et de la douane, il fait être sérieux dans les formalités, nous sommes en territoire américain, mais tout se passe courtoisement et nous réussissons même à faire sauter le lunch au chef douanier qui nous a reçu, mais on ne la pas fait exprès, il nous a convoqué à 11H 45 et nous à lâchés à 13H 45. Nous sommes en règles pour quitter PORTO RICO et atterrir en République dominicaine.
Après débriefing météo avec les CLAUDES, il est décidé que nous partons ce soir pour bénéficier d’une quarantaine d’heures avec 5 à 10 KN de vent et qu’ils prendront la mer mercredi soir car le vent se renforce jusqu’à 20 KN et est dans la bonne direction pour aller en République dominicaine.
Nous soupons vers 18H et levons l’ancre à 19H 30, direction SAMANA.

Nous naviguons à une petite vitesse de 8 KN, n’étant pas pressés pas le temps, toute la nuit, faisant des quarts de veille en alternance avec Agnès. Cela faisait longtemps que cela ne nous était pas arrivé.
Vers 4H du matin, nous sommes à 20 NM de la République dominicaine quand une brise commence à souffler du nord. Je pense qu’il s’agit alors d’une brise de terre traditionnelle des échanges thermiques dans ces grandes iles entre la mer et la terre et entre le jour et la nuit.
Mais de minutes en minutes, la puissance du vent augmente jusqu’à souffler à
20/25 KN avec la mer qui grossit et tout cela dans l’axe de notre route.
Tout commence à devenir réellement inconfortable à bord mais que faire d’autre que de continuer notre route, en réduisant la vitesse à 6 KN et de prendre notre mal en patience.
Ce régime durera jusqu’à mardi midi, heure à laquelle nous approchons de la péninsule de SAMANA et au fur et à mesure de notre progression, l’état de la mer s’améliore car la côte commence à nous protéger.
Nous jetons l’ancre à 14H dans la baie de SAMANA devant un gros bourg très sympathique qui semble animé. Il n’y a aucun immeuble moderne haut qui pourrait gâcher le paysage.

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